Les membres du collectif de jeunes marocains en ligne GenZ 212 ont manifesté samedi 4 octobre pour la 8e journée consécutive, exigeant de meilleurs services de santé publique et d’éducation.
Le groupe en ligne, qui compte plus de 180 000 membres sur la plateforme Web Discord, insiste sur le caractère pacifique de ses manifestations, et les rassemblements depuis lors se sont déroulés dans le calme, rapportent France 24 et l'AFP.
À Tétouan au nord du pays, un rassemblement a réuni des centaines de personnes qui ont scandé des slogans tels que « le peuple veut la fin de la corruption » ou encore « liberté, dignité et justice sociale », d’après la presse locale.
À Casablanca (ouest), des manifestants ont crié « Le peuple veut l’éducation et la santé », tandis qu’à Rabat, une dizaine de personnes se sont rassemblées devant le Parlement, a constaté un photographe de l’AFP.
GenZ 212, dont les fondateurs restent inconnus, a appelé sur Discord à manifester dans 14 villes de 18 h à 21 h locales.
Des manifestants souhaitent des réformes des services sociaux, notamment de la santé et de l’éducation, ainsi que la fin de la corruption et la démission du Premier ministre Aziz Akhannouch, dont le mandat se termine l’année prochaine.
🇲🇦 Les tensions s’intensifient alors que la police antiémeute réprime violemment les manifestants marocains participant aux manifestations nationales « Gen-Z 212 » pic.twitter.com/fEaPCw0mse
— Press TV Français (@fr_presstv) October 2, 2025
Vendredi soir, ces manifestations avaient également réuni des centaines de personnes dans plusieurs villes dont Rabat et Agadir à l’appel de ce collectif.
Deux jours plus tôt, après les manifestations, des violences avaient éclaté dans plusieurs petites villes. Trois personnes avaient été tuées par des gendarmes « en légitime défense » alors qu’elles tentaient « de prendre d’assaut » une brigade de gendarmerie dans le village de Lqliaâ, près d’Agadir, pour s’emparer d’armes et de munitions, selon les autorités.
Ces manifestations sociales, inédites par leur spontanéité et organisées par GenZ 212 depuis le 27 septembre, font suite à des protestations qui ont démarré à la mi-septembre dans plusieurs villes après la mort à l’hôpital public d’Agadir (sud) de huit femmes enceintes admises pour des césariennes.